Quand le pragmatisme s’aligne avec les attentes sociétales

Thierry Coulmain, le 23 mars 2022

Sortir des sentiers battus pour explorer des chemins de traverse : La curiosité

Comme vous l’avez peut-être lu dans un précédent article, Thierry Torres m’a confié une mission : m’entretenir avec quelques Clients pour recueillir leurs sentiments sur ce qui fait que justement ils sont Clients et le restent.
Quand il m’a proposé de me rapprocher d’Olivier, fondateur de la start-up CycloDebout, mes sens sont entrés en éveil. On sortait du présentoir métallique, coeur de métier de Deyme pour rentrer dans un autre univers:  la mobilité individuelle.

Est-ce la RSE qui a guidé les pas de Thierry Torres, le pragmatisme du dirigeant d’entreprise ou sa curiosité ?  En tout cas, la mienne était piquée.
Mais avant de continuer,  prenons le  temps de quelques mots sur la genèse de Cyclodebout.

Avec Cyclodebout, le pragmatisme des valeurs traditionnelles s'aligne avec les attentes sociétales de la mobilité.

Jeune étudiant à l’époque, Olivier a fait ses études supérieures, dans une institution où les codes vestimentaires étaient représentés par le port du costume.  Mais notre jeune étudiant devait prendre le train. Sa gare d’arrivée étant distante de plus d’un quart d’heure à pied, il était obligé de courir pour ne pas arriver en retard.
Vous imaginez la scène !
Le nombre de mouchoirs nécessaires pour s’essuyer le front, sans parler des auréoles sur la chemise.
L’idée n’était pas totalement née, mais la petite graine de la nécessité d’une mobilité pragmatique  et fonctionnelle était semée : « Comment se déplacer en ville sans être soumis aux embouteillages et sans fournir un effort physique prolongé quand on est en tenue de travail? »

Laisser du temps au temps

Les années passent.  Olivier est alors à la tête d’une entreprise de production de tubes métalliques dont Deyme est un client fidèle. Une belle relation se noue. Il faudra encore un peu de temps à Olivier pour franchir le pas … ou la roue. Mais c’est en 2015 que tout se déclenche. CycloDebout est prêt à  affirmer une raison d’être au milieu des autres modes de mobilité …

Olivier a décidé de se lancer dans l’aventure. Et donc pour se déplacer sans huile de coude il va falloir un moteur ! 
Thermique ? certainement pas ! il en va de notre responsabilité sociétale … et le cyclomoteur existe déjà.

Passionnés et sur la même longueur d'onde, Olivier et Thierry donnent corps au projet

Naturellement Olivier se tourne vers Thierry Torres dont il connait bien l’activité de transformation du métal que ce soit aussi bien dans la découpe de plaque que dans la soudure ou le cintrage de tube et de fil…
Il connait aussi la réactivité et la passion de Thierry et de ses équipes pour ce qui est de manufacturer le métal.

Olivier vient donc avec son projet sous le bras… pour un premier prototype. Mais comme il le dit lui-même, « des projets de prototypes faisant appel au savoir-faire des métalliers, il en a tous les jours ».  Par contre, ceux qui aboutissent se comptent sur les doigts d’une main dans une année.

Il fallait donc convaincre un partenaire, local pour  permettre des déplacements fréquents de mise au point.  Convaincu, Thierry l’a été  facilement. Olivier savait bien que Thierry ne reculait jamais devant une idée qui tient la route (pardon pour cette image facile) et que ses ateliers permettaient la création de pièces uniques puis la production de petites et moyennes séries.

Plus qu'un partenariat : une vraie implication Deyme / Cyclodebout

Thierry ne recule pas devant le travail, mais  là « il n’a particulièrement pas été déçu »  me confiait Olivier, et d’ajouter « les fins d’après-midi pour modifier les plans et sortir de nouvelles pièces sur la découpe laser, sa disponibilité totale et celle de ses équipes  pour ajuster en permanence et sans découragement les protos au cours du temps ont été pour moi un atout majeur pour la réalisation de ce projet « . 

Les premiers Cyclodebouts  voient donc le jour en 2016 à un juste prix pour les 2 parties.
Les séries sont maintenant opérationnelles avec un berceau 100% Deyme et des accessoires dont la batterie sont produits à quelques tours de roue de la Haute-Loire où se trouve Cyclodebout.

Mais un seul bémol au niveau des moteurs me rapportait Olivier  « Après avoir   avoir interrogé des équipementiers européens qui malheureusement n’avait pas la souplesse du prototypage en vue de petites et moyennes séries, je me suis  tourné vers la Chine qui en terme de qualité n’a rien à envier à nos industries… mais sont à l’autre bout du monde « .

 Pour conclure, c’était particulièrement plaisant d’échanger avec Olivier, car sa démarche est l’exemple type d’une fonctionnalité qui impose naturellement environnement et valeurs sociétales de proximité, et non l’inverse.

Merci Olivier